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Bons gestes et bonnes postures au travail.

​Les principaux risques des jardiniers et paysagistes


Les jardiniers et paysagistes figurent parmi les métiers les plus concernés par les troubles musculo-squelettiques, c'est-à-dire les affections péri-articulaires provoquant :
des douleurs des poignets (syndrome du canal carpien), des coudes (épicondylite des tailles, épitrochléite des ratissages), des épaules (tendinites des bras tendus ou en l'air) et des lésions de la colonne vertébrale (cervicalgies, lombalgies) ainsi que des traumatismes aux genoux et aux chevilles (entorses…).
Le travail prolongé à genou lors de réalisation de pose et du nettoyage des dallages peut provoquer un hygroma du genou (ou bursite) du à des microtraumatismes répétés et des lésions chroniques méniscales et des compressions du nerf sciatique.
Le vieillissement progressif des structures ostéoarticulaires peut aboutir à une inaptitude professionnelle, ce qui, de par leur fréquence et leur impact, tant médical que socioprofessionnel, constitue un problème majeur de santé au travail pour les jardiniers : le risque total dépend de tous les facteurs (vibrations, élongations, torsions…) en instantané, mais aussi de la totalité des effets reçue au cours de la journée de travail et de la vie professionnelle

Notre vie professionnelle est faite de gestes et de postures qui reviennent plusieurs fois par jour, qui sollicitent plus ou moins l'organisme, qui impactent plus ou moins durablement la santé.
Avoir les bons réflexes devant une situation de portage de charges et être capable de protéger son râchis lombaire.

Le travail en manutentions peuvent avoir pour conséquences des risques pour les salariés assurant ces postes et des troubles musculo-squelettiques peuvent apparaître comme des douleurs dorsales (sciatique, lombalgies), des douleurs articulaires (épaule, syndrome canal carpien), des lésions osseuses ou musculaires. Des efforts répétitifs ou excessifs, des vibrations, des mauvaises positions sont des facteurs aggravants pour des maladies professionnelles ou des accidents du travail.
 

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Les pathologies

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Éviter les risques

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Les pathologies rencontrées sont principalement les lombalgies, trouble du canal carpien, les cervicalgies, dépression, handicap et les troubles musculo-squelettiques du membre supérieur.
La bonne adaptation du poste de travail doit permettre aux salariés de produire sans contrainte et de diminuer les lésions musculaires. La formation gestes postures permet de façon analytique de régler le poste de travail et de prévenir les troubles musculo-squelettiques en entreprise.
Prévenir les risques d’accidents et de maladies liés au travail, prévoir des postes adaptés, anticiper les évolutions des capacités des travailleurs sont autant de raisons pour les entreprises de chercher à réduire les contraintes physiques du travail.
Comment? 
Par une démarche de prévention collective centrée sur l’amélioration des conditions de travail. Les risques liés à l’activité physique sont occasionnés par :
-des efforts physiques excessifs ou répétés, dont les risques liés aux manutentions manuelles,
-des gestes répétitifs,
-des postures de travail (travail debout, accroupi, à genoux, travail sur écran),
-des déplacements à pied (risques de chutes ou glissades).
Leur prévention doit associer les différents services concernés, les instances représentatives du personnel et le service de santé au travail. Un accompagnement méthodologique peut être recherché auprès d’intervenants extérieurs : (réseau régional de l’Assurance-maladie risques professionnels, ARACT, cabinets de conseils en ergonomie…).

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Prévention dès la conception
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Les mesures correctives pouvant être lourdes et complexes, il est toujours préférable d’intégrer la prévention dès la conception d’une machine, d’un poste de travail ou d’un bâtiment (implantation d’installations de levage, de stockage ou de manutention). Cette phase de conception des situations de travail doit toujours prendre en compte l’avis des futurs utilisateurs.

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Le respect du Code du travail et de ses principes généraux de prévention impose de supprimer le risque lorsque c’est possible (par exemple, automatisation de certaines manutentions manuelles).
Repérer et analyser les postes à risque.
L’objectif de l’évaluation des risques est de :
repérer les situations de travail à risque,
évaluer le nombre de salariés concernés et leur niveau d’exposition au risque,
identifier la part des différents facteurs en cause
déterminer des priorités d’actions.
Il est possible de recueillir et d’analyser des informations déjà disponibles dans l’entreprise : données recueillies par le médecin du travail, bilan social de l’entreprise, taux d’absentéisme,  difficultés observées à tenir certains postes…

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Démarches et outils pour évaluer les risques

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L’évaluation s’inscrit dans une démarche ergonomique au sens large qui implique l’ensemble des acteurs. Plusieurs approches, complémentaires, peuvent être adoptées :
Observation du travail : indispensable, elle peut être informelle, descriptive, fondée sur le dialogue avec les salariés ou plus instrumentale.
Évaluation subjective par les salariés : elle implique le questionnement des salariés sur leurs perceptions des conditions de travail. Des questionnaires ou des échelles d’évaluation de l’intensité du travail physique peuvent être utilisés (échelles de Borg, RPE ou CR-10, échelles d’évaluation de la douleur…).
Approche métrologique (mesure de l’activité) : elle permet de compléter les données issues des approches précédentes. Par exemple, la mesure de la fréquence cardiaque (par cardiofréquencemètre) est un bon indicateur de la dépense physique générale. Il est également possible de mesurer les positions articulaires et la répétitivité des gestes à partir d’enregistrements vidéo de la tâche.

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Autres mesures de prévention​

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Si l’évaluation des risques a mis en évidence des situations de travail ou des postes à risque, l’employeur doit mettre en place des mesures correctives, techniques ou organisationnelles, pour alléger la charge physique des salariés : mécanisation, aides à la manutention, aménagement et adaptation des postes, adaptation des rythmes de travail…
L’information et la formation des salariés sont nécessaires. Une formation efficace à la prévention des risques liés à l’activité physique doit, en complément d’actions sur les conditions de travail, expliquer les risques encourus et rendre les opérateurs acteurs d’une démarche encouragée par la hiérarchie. Attention, la formation « aux bons gestes de travail » dans un environnement de travail inchangé présente peu d’intérêt.
Quelles sont les mesures de prévention que l'on peut adopter?
Se laver les mains fréquemment.
Enlever les vêtements et les chaussures souillés de manière à éviter de contaminer le domicile et les autres endroits « propres ».
Laver les articles contaminés avant de les réutiliser ou de les jeter.
Lire la fiche signalétique (FS) de chaque produit chimique utilisé.
Se couvrir les membres pour éviter les piqûres d'insectes.
Se protéger du soleil et des températures extrêmes (chaudes ou froides).
Connaître les techniques sécuritaires de levage.
Porter l'équipement de protection individuelle approprié.
Savoir comment utiliser l'équipement et les outils en toute sécurité.
Quelles sont les méthodes de travail sécuritaires qu'il faut connaître?
Mettre en œuvre les techniques sécuritaires de levage.
Travailler avec des équipements, des outils et des échelles en toute sécurité.
Respecter les recommandations des fiches signalétiques (FS) lorsqu'on travaille avec des produits chimiques.
Utiliser, entretenir et entreposer l'équipement de protection individuelle conformément aux recommandations du fournisseur.
Demeurer bien hydraté pour éviter le stress thermique.
Respecter les règles de sécurité de l'entreprise.
Connaître la marche à suivre pour signaler les risques.
Respecter les méthodes d'entretien appropriées.
Les risques pour un paysagiste sont en effet de plusieurs natures ; exemple : l physiques (manutentions lourdes, postures contraignantes, équipements à mains et motorisés coupants…), chimiques (produits phytosanitaires..) et biologiques (morsures, piqures d’animaux, allergies aux pollens…) et sont parfois négligés..

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Exposition aux chutes de plain-pied et de hauteur​

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Utilisation de moyens inadaptés d’accès en hauteur pour la taille d’arbres ou de haies.
Glissades et chutes de plain-pied, liées à la topologie du terrain ou à un trébuchement contre un obstacle non repéré sur un sol encombré par des outils, tuyaux d’arrosage, branchages…

 

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Exposition à des agents biologiques

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Coupures souillées par de la terre contaminée (tétanos, …)
Morsures d’animaux (leptospirose des rats, venins des serpents  …).
Piqûres d’insectes dont les tiques en raison des problèmes liés à la maladie de Lyme.
  Allergies au pollen ou aux insectes (chenilles urticantes, guêpes et frelons …)

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Les lésions physiques​

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Les taches de tonte des pelouses, de débroussaillage, de taillage des haies … nécessitent l’utilisation d’équipements motorisés et des outils à mains lourds, coupants et vibrants.

Les lésions physiques sont le plus souvent cutanées ou ostéo-articulaires : la foulure, l'entorse, les contusions, plaies cutanées et hémorragies, la fracture sont les lésions les plus courantes.
Les coupures par les sécateurs ou autres outils, les piqures par les végétaux (rosiers, cactées…), les échardes par des éclats de bois et les épines peuvent se surinfecter (panaris, tétanos exceptionnellement).
Les chocs sur les doigts et les membres, les éraflures du cuir chevelu et les projections oculaires provoquent aussi des traumatismes fréquents.
Des atteintes auditives (dont la de perte progressive de l’ouïe) sont liées à l’exposition au bruit des engins de motoculture, dont la puissance sonore à la sortie de la machine peut excéder 90 dB près de l’oreille de l’utilisateur.

 

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Exposition à des contraintes physiques
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Les jardiniers et paysagistes sont souvent opposée à des nuisances physiques :
contraintes posturales et articulaires répétitives et prolongées lors des travaux de taille des haies, de plantations et d’arrachage des végétaux, de préparation des sols, port de charges lourdes (rouleaux de grillage, sacs de terreaux, dalles, roches…), l'exposition à des bruits nocifs et aux vibrations transmises aux membres supérieurs au niveau de l’axe de la main et du bras, par les tondeuses, taille-haies, motobineuses…

Ces contraintes sont souvent cumulées, avec des efforts et mouvements répétitifs de la main et du membre supérieur, des positions accroupies, agenouillées ou penchées en avant fréquentes, des bras levés au dessus des épaules, une station debout prolongée et marche sur sol inégal, boueux, sableux…
Les travaux de bêchage, de piochage, de creusement pour la plantation d’arbres sont très éprouvants pour le rachis dorsal et lombaire. L’utilisation d’une tarière pour forer des trous de scellement de poteaux de clôture est à l’origine d’effets pathologiques sur le membre supérieur (main, coude, épaule), et de transmission des vibrations au corps entier qui affecte la colonne vertébrale.

Les risques liés à ces gestes et postures sont liés si le travail s’effectue dans des conditions climatiques pénibles, de froid et d’humidité ou de chaleur excessives, ou si la configuration du terrain est difficile (rochers, pentes…).

 

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Exposition aux risques d’utilisation des outils à mains et mécanisés​

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La mauvaise utilisation des sécateurs, cisailles, tondeuses, taille-haies, motobineuses, débrousailleuses et surtout des tronçonneuses (scie à chaîne) peut avoir des conséquences de blessures graves (coupures voire sectionnement de membres), avec surinfection possible.
Les lames en rotation rapide, les souffleuses portatives de feuilles,  peuvent aussi occasionner des projections sur les membres ou sur le visage d’éclats de bois ou de pierres ou de poussières ou de corps étrangers dans les yeux.
Il y a des risques de happements des doigts, de la chevelure ou des vêtements dans les organes mobiles, lors des débourrages de machines par exemple. Les contrecoups de l'impact d'une pioche contre une roche, la marche sur un râteau ou une fourche présentent aussi des risques de contusions par relevé brutal des manches, de même quand ils se cassent.
Il y a aussi des risques de renversement des tondeuses auto portés dans les déclivités.

 

 

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Exposition à des agents chimiques​

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Renversement et contact avec huiles, carburants utilisés pour les engins de motoculture.
Sortie des gaz d’échappements non conforme et moteurs mal réglés, et exposition notamment à la présence d’hydrocarbures
aromatiques polycycliques (HAP) dont certains sont cancérigènes et qui peuvent provoquer des troubles neurologiques.

Fumées de la combustion de végétaux lors du brûlage des feuilles mortes et branchages, avec émission de poussières de résidus de la combustion et des suies de charbon de bois irritantes pour les muqueuses pulmonaires et comportant des  composés cancérigènes.

   L’exposition des jardiniers et paysagistes aux traitements phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides), lors de la   préparation des bouillies, de la pulvérisation, est génératrice de risques chimiques importants, neurotoxiques et     reprotoxiques par voie cutanée ou respiratoire. L’exposition au produit peut se faire lors de la préparation (exemple :    remplissage du pulvérisateur) ou durant le traitement.
   Utilisation de ciment pour le scellement de poteaux de clôture ou pour les travaux de petite maçonnerie : construction de   murets, de chemins d’accès et de terrasses (dallage, pavage)

 

DIAPORAMA​

gestes et postures​

​​​Quelques sites qui peuvent être utile

Prévention sur la santé et sécurité du travail. (cliquez ici)

Info sur les formation geste-et-posture et a quoi sa sert ? (cliquez ici)

Formation de geste et posture. (cliquez ici)​

Site sur la prévention des risques liés a une activité physique (cliquez ici)

A quoi sert le SST dans le métier de paysagiste (cliquez ici)

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